Blossom Elisabeth Beurk - soul as black as coal (TW)

Histoire
Le sang. Précieux liquide, s’il n’en est pas un. Assez précieux pour qu’à sa naissance, Blossom se baigne dans celui de sa mère, mélangée à ses eaux crevées, alors qu’au sol la femme de Caractacus Beurk l’expulse de son corps. Trop vite et trop brutal, l’accouchement c’était déroulé dans ses cris sordides alors que Monsieur était largement trop occupé avec des clients qui venaient acheter à gros prix une pièce inestimable. La pauvre femme, fendue, rompue de douleur n’était pas descendue au rez-de-chaussée pour prendre un passage par poudre de cheminette, elle était restée en haut à deux doigts de dépérir à bout de son sang. Encore quelques minutes et Blossom n’aurait pas eu de maman pour la force à des câlins pour ces premières années. Mais son père n’avait pas scellé son destin en l’emmenant d’urgence à Ste-Mangouste, non, il avait poussé un artéfact qui avait fusionné avec sa peau jusqu’à disparaitre au travers de ses côtes. Artéfact qui la maintint en vie. Peut-être aurait-il mieux valu que ce jour-là, Claryssa Beurk ne meure, car elle ne fût jamais plus la même les années qui suivirent.

Chez les Beurks n'aimer personne était commun. Ainsi même Blossom ne comprit jamais tout à fait ce qu’avaient les autres à être aussi entaché par l’opinion et les sentiments. Elle les regardait passer par la fenêtre, observatrice et haute comme quatre pommes, un verre de citronnade à la main et de l’autre un livre étrange emprunté dans les armoires de papa. Il faut dire que l’apprentissage de la lecture sonnait très différentes que dans bien des familles ou on apportait des histoires courtes, des fables et des contes. D’ailleurs, c’était vraiment plus intéressant. Plus le temps passait, plus elle se révélait curieuse d’en apprendre plus sur une tonne de sujets qui n’aurait jamais dû convenir à une enfant de son âge; mais le mal était fait, Blossom savait lire et elle se servait. – après tout elle était comme chez elle. Dans ces souvenirs les plus anciens, elle se voyait en quête des reliques perdues, déchiffrant les codes, décortiquant les maléfices ou les redirigeant vers d’autres sources. Après tout, pour chaque objet qui quittait la boutique, un jour, un autre devrait en être remplacé; c’était peut-être sa destinée. Pour autant, le ventre de Claryssa ne s’arrondira plus jamais; la laissant seule héritière à son père et potentiellement la seule relève à reprendre le commerce familial; ce qui était bien loin de ces rêves d’enfant. Ces dons se manifestèrent pour accéder à ses désirs; voir le livre précisément verrouillé sous quatre battants ou encore un gamin qui se plantait face première sur le dallage et se relevant le nez dégoulinant de sang après l’avoir regardé de travers à son dernier passage. Non, Blossom n’avait aucun scrupule et prenait beaucoup de plaisir à faire souffrir les autres; même s’ils n’avaient absolument rien fait.

Ce n’est que la veille de son départ que son père et elle allèrent lui trouver une baguette chez Olivander. Manque de temps, mais surtout pour une certaine sécurité qu’elle ne ferait pas exploser le commerce familial avant son départ d’un essai de coup de baguette catastrophique ou de son tempérament destructeur. Jamais Caractacus Beurk ne fut aussi heureux d’envoyer sa fille au loin. L’école était intéressante. Pas le lieu, mais surtout l’aspect des connaissances. Et un petit bonus pour tout ce qu’elle ne pouvait avoir accès dans la réserve; elle se promit d’être à peu près exemplaire pour avoir un jour le luxe de pouvoir y aller et y venir; et quand elle apprit que les préfets avaient se luxe; elle s’assura de savoir bien jouer la comédie ou de parer à toute éventualité qui se présenterait à elle. Chantage, extorsion, duplicité, menaces; tout ce qui pouvait être un tant soit peu utile pour se couvrir et toujours avoir l’air parfaitement admirable. Ceux qui voyaient son vrai visage avaient généralement assez de matière pour savoir se taire à défaut de représailles. Elle savait manier les mots et les gens; comme une habille joueuse d’échecs. Sauf que chacune de ces pièces était des sorciers, pas de pathétiques pièces de cornes ou d’émail. Depuis elle déambule dans les couloirs de l'école, toujours un plan derrière la tête pour se divertir aux dépens des autres avec son plus beau sourire charmeur d’office de faux semblant.